9 SONGS
Amateur de scénarii bien ficelés ou d'histoires sophistiquées, passe ton chemin. Dans le film de Winterbottom, il ne se passe pas grand'chose.
Si tu es un(e) petit(e) coquin(e) qui n'a pas froid aux yeux ni aux miches, et qu'en plus l'Antarctique t'a toujours fasciné(e), tu peux rester, c'est pour toi.
Matt le londonien rencontre Lisa l'américaine à un concert des crados du Black Rebel Motorcycle Club. S'entame une relation très charnelle jusqu'au jour où Lisa doit rentrer chez elle, au grand dam d'un Matt qui n'a plus que les immensités glacées du pôle sud pour réfléchir à tout ça, et sans doute se branler derrière un iceberg...
Les comédiens ne font pas semblant, de chouettes gros plans sont là pour en témoigner, et au moins, on n'est pas chez Catherine Breillat. Ici, le sexe est fun, ludique, décomplexé, ultra-romantique, et super bandant. Entre deux concerts de rock (faut aimer l'alternatif ou au moins Franz Ferdinand), Matt et Lisa se grimpent dessus, amoureusement, et au bout d'une heure, elle part et c'est la fin du film.
Comme porno, c'est sublime, presque aussi efficace que le Superfreak de nos amies les Pink And White Productions (tapez Porn for Pussies sur Google - du porno pour et par les nanas, à tomber). Comme fiction, c'est léger, mais on apprend plein de trucs sur la dérive des glaces, alors l'un dans l'autre...
On peut préférer 24 Hour Party People, du même Winterbottom.
Et oui, encore une fois, ce n'est pas un film d'horreur.