RESIDENT EVIL: EXTINCTION
Russel Mulcahy reprend du poil de la bête, on pourrait s'en réjouir, mais en fait, on s'en fout. Ce qui est sûr, en revanche, c'est qu'on n'en voudra jamais assez à Paul W.S. Anderson d'avoir dévoyé autant les chouettes jeux vidéo de la franchise BioHazard. En même temps, les films sont là, et il faut faire avec. Ou sans, vous me direz. C'est vrai, "y a rien qui oblige vraiment", comme le chantait Stefan Eicher.
Un Russel Mulcahy plutôt inspiré, donc, pour filmer dans le désert les aventures d'une Alice en prise avec des zombies et des scientifiques qui rêvent de lui pomper le sang. Je n'ai pas vu le deuxième épisode (c'est le troisième opus), et il apparait que la redoutable flingueuse de morts-vivants dispose de pouvoirs psioniques (!) façon X-Men. Bon. Sinon, les zombies marchent sur le monde, et la Terre n'est plus qu'une vaste foutaise étendue de sable. Un convoi de rescapés à la recherche d'un peu d'espoir croise la route de la psychic-maboule, et c'est parti pour un mix éhonté de Mad Max 2 (chef d'œuvre) et du Jour des Morts-Vivants (autre chef d'œuvre, le meilleur film de Romero). À vrai dire, il suffit de revoir ces deux bobines pour être rassasié mieux qu'avec dix Resident Evil...
Les fans du jeu (dont je suis) retrouveront, complètement dénaturés, certains personnages clés du bordel, tels Claire Redfield ou Albert Whesker. Les fans de Sébi, dont je suis, lui trouveront un air de ressemblance avec l'un des héros tueurs de monstres (spéciale dédicace). Les fans de rien passeront leur chemin, et si vous êtes un brin indulgent, vous pourrez supporter la vision de ce truc un peu foutraque mais honnête, dont les dernières images, lorgnant du côté de Matrix, nous proposent un univers uniquement peuplé de Milla Jovovich, autrement dit: le CAUCHEMAR !!!
ED
Ps: le Dvix est d'une qualité médiocre (c'est un screener) qui colle paradoxalement bien à l'ambiance du film. En revanche, être calé sous sa couette devant son iBook 12 pouces et voir un type se lever d'un des premiers rangs pour passer devant l'écran en ombre chinoise, direction les toilettes, c'est un moment de marrade qui vaut son pesant de cervelle !